top of page

ACTUALITES

Reconnaissance des chemins antiques

LES VOIES ANTIQUES ET ANCIENNES SUR LES COTEAUX DU SALEMBRE
LE 5E TRONÇON : DE NOUAILLAC À SAINT-GERMAIN-DU-SALEMBRE
9 heures, ce dimanche 2 mars.
Un froid vif, un soleil printanier, un café chaud... Et, 22 participants se retrouvent sur la colline de Nouaillac pour cheminer pour ce qui est la dernière randonnée de repérage des premières voies de communication de la vallée du Salembre.
Depuis trois ans, nous rappelle Serge Larue Charlus, nos organisateurs ont repéré puis sillonné les coteaux bordant les deux rives du cours d’eau, explorant les fontaines, les granges, et les maisons fortes, à la découverte des voies qu'empruntaient nos ancêtres au cours des siècles.
Depuis la route de Nouaillac, nous cheminons sur une voie romaine, en ligne de crête car, continue Serge, Saint-Germain fut un carrefour majeur de communication N-S, E-O. Nous parvenons au hameau de Nouaillac.
Joël Beyney nous indique que, sur chaque éperon qui se dessine devant nous, se trouvait un hameau. En effet, il fallait construire une "maison de défense » sur les hauteurs pour protéger habitants et récoltes. Nous nous attardons devant une maison forte du XVe siècle, reconnaissable à ses petites ouvertures, son rez-de-chaussée qui servait de réserve agricole pour l'alimentation et pour le bétail. Nous remarquons une "pierre d'angle" (déjà vue dans le vieux bourg de Saint-Germain). Joël nous rappelle qu'elle se nomme « un chasse-roue » car elle servait à protéger le moyeu des charrettes.
Un petit commentaire sur la formation du toponyme Nouaillac : le suffixe ac indique « la propriété de », comme dans Chantérac qui indiquait la propriété de Cantarius. Ce qui permet de dire que ce hameau existait à l'époque galloromaine.
Nous descendons un petit chemin escarpé au-dessous du hameau de Nouaillac. Une belle fontaine et un réservoir d’eau, qui servait aussi de lavoir, s'offrent à nos yeux.
Nous poursuivons en empruntant un chemin pierreux qui permettait de relier le hameau aux vignes et aux champs de céréales. La forêt étant très clairsemée à cette époque de l’année, nous parvenons à distinguer au loin plusieurs hameaux : Longe Côte, La Martinière, Landry...
Nous arrivons au lieu-dit la « Cabane de Cranillère ». Elle servait d'abri aux paysans qui pouvaient ainsi travailler plusieurs jours de suite dans les vignes sans devoir retourner dans leur hameau.
Nous poursuivons sur une route refaite à la fin du XIXe siècle et qui coupe parfois une voie romaine. Les fossés qui la bordent témoignent des anciennes routes construites à cette époque lointaine. Il faut savoir qu'une voie romaine
mesurait au moins 2,50 m de large et accueillait chars et charrettes des plus fortunés. Les usagers étaient souvent soumis à l'impôt. Et c'était à pied que les plus humbles empruntaient des voies parallèles étroites.Nous arrivons au lieu-dit « la Cabane ». Jean-Marie Bourland nous amène à l'endroit d'un cluzeau découvert le 1er mars 1975 et datant du Xe-XIe siècle. Il nous rappelle qu’un cluzeau est une cavité anthropique, artificielle. L’entrée actuelle se fait par un silo (réserve de grain) de 1,80 m de hauteur et 1,20 m de largeur .Il était souvent creusé sous le hameau et permettait de protéger les animaux, de stocker la nourriture et d’abriter les habitants lors de grands froids . Grâce à un document présenté par Jean-Marie, un plan du cluzeau réalisé par Serge Avrilleau, nous pouvons imaginer une grande salle de 2,50 m sur 6 m où sont aménagés des rangements, des couchettes, des pièges pour ralentir l'avancée des assaillants ainsi que des réduits pour loger quelques animaux domestiques indispensables (brebis, poules, etc.)NB : si vous voulez aller plus loin dans la découverte des cluzeaux, nous vous rappelons l’existence d’un essai collectif écrit par nos trois co-présidents Joël Beyney, Jean-Marie Bourland et Serge Larue Charlus : Les souterrains anthropiques, Les cluzeaux de la vallée du Salembre en Périgord, aux éditions de la Société historique et archéologique du Périgord (2021)Nous nous arrêtons devant une chartreuse du XVIIe siècle, belle maison de maître. La propriété foncière était très hiérarchisée au Moyen Âge. Elle est voisine d'une vaste grange de 300 m2. La capacité de stockage importante confirme la fertilité des terres sur ce versant de la vallée. Et pourtant, nous observons des murs peu épais (50 cm) : nous apprenons que toute la structure était en bois et que le poids de la toiture était supporté par des poteaux en bois calés sur des blocs de pierre. Les murs de pierre n’étaient donc pas porteurs. Nous voilà à Saint-Germain, au hameau de Lespinasse, lieu du massacre du27 juillet 1944.Nous faisons un saut de quelques siècles pour nous retrouver devant la maison familiale de Magali, superbe maison du XVIIe siècle, avec sa porte monumentale, ornée d'un fronton baroque brisé, sa chapelle (à droite), sa grange imposante (à gauche), son  cluzeau sous la cave. La légende dit que d'aucuns s'y retrouvaient pour des bals clandestins durant la Seconde Guerre mondiale !Les pieds commencent à traîner un peu !Quelques précisions de Jean-Marie nous expliquent que, dans les années 1960,trente à trente-cinq agriculteurs cultivaient de petites parcelles à Saint-Germain. Aujourd'hui, ils ne sont plus que quatre travaillant sur les trois villages de Saint-Aquilin, Chantérac et Saint-Germain du Salembre, ce qui a eu pour conséquence de remodeler considérablement l’occupation du sol. Près de 8 km de randonnée nous ont plongés dans plusieurs siècles d’histoire !Une bonne odeur de soupe nous fait allonger le pas. L'apéritif est servi ! Merci Martine !!! Le pique-nique est tiré du sac puis nous partageons des desserts et des gourmandises préparés par les marcheurs. Quelle journée !Merci à nos trois co-présidents ! Le travail approfondi de leurs recherches, partagé avec passion, humour et complémentarité, a fait de cette journée un moment riche et captivant.

10ae4f94-2ea3-4f24-833e-187f5cb4beee.JPEG

Accueil Hautefort Notre Patrimoine

​Ce samedi 8 Février, Les Patrimoniales de la vallée du Salembre, accueillent l'association "Hautefort notre Patrimoine" pour une découverte de 3 lieux de notre vallée chargés d'histoire. Thé, café, gâteaux nous réchauffent de bon matin, en pleine forêt (MERCI Martine)!! En route vers l'Oppidum du Puy de Pont (mot latin qui veut dire fortification gauloise en hauteur), datant des 3e, 2nd et 1er siècles avant JC. Ce sont des levées de terre artificielles permettant de voir au loin sans obstacle puisque la forêt, en ces temps-là, était pratiquement inexistante. Ces constructions en bois, protégées par de hautes palissades, permettaient aux chefs de tribus ou seigneurs d'assurer leur pouvoir. C'étaient aussi des lieux d'échanges (notre vallée étant un carrefour important de voies de communication Nord-Sud, Est Ouest) et d'administrations. Merci à Joël Beyney qui a su nous faire voyager dans ces périodes éloignées à l'aide de schémas, documents, photos riches en explications.
Il nous a transporté quelques siècles plus tard, au VIe siècle, pour nous rappeler que le moine ermite Astérius, né à Puy De Pont (qui vécut de longues années à la Chapelle des Bois) a contribué à la création de St Astier et a donné son nom à une très longue lignée familiale.

Après ce témoin de l'Antiquité dominant l'embouchure du Salembre, nous avons remonté la vallée jusqu'à celle du Ruisseau de la Bataille pour y découvrir une motte féodale ou motte castrale. Celle de Chateaumerle sur la commune de St Germain du Salembre. Et là, nous sommes au X° siècle. Jean-Marie Bourland explique à la quarantaine de curieux très attentifs comment étaient construites ces fortifications, ancêtres des châteaux forts. Toujours situées à un endroit stratégique, propriété du seigneur local; leur rôle était triple: défensif, résidentiel et symbole d'une importance sociale. Certaines tenaient lieu de péage sur une voie de circulation terrestre ou fluviale, elles pouvaient également défendre un site industriel (tuilerie, forge, ressource minière ...). Toujours constituées de deux "cours" de surface modeste, ceinturées de fossés larges et profonds, bardées de palissades en bois, l'une des cours surmontée d'une tour toujours en bois: la résidence du maître des lieux. Tout ceci à l'exception du bois bien sûr est encore facilement reconnaissable à Chateaumerle. Mais de par sa situation il est difficile d'expliquer réellement son rôle étant donné que le lieu n'a jamais fait l'objet de fouilles archéologiques. Alors laissons en le soin aux générations futures.
Merci Jean Marie de nous avoir accompagnés, avec pédagogie, à poursuivre notre avancée dans les lieux, les époques et habitats de notre vallée que nous ne saurions pas découvrir sans celà.

Serge Larüe-Charlus nous accueille, l'après-midi, dans l’église romane de St Méard de Drône, petit village de 500 habitants. Elle protège un ensemble pictural majeur en France, datant de la fin du XVe-début du XVIe siècle.
A partir de 1562, durant des siècles, ces peintures murales furent "protégées" par la chaux dont elles avaient été enduites, au cours de guerres de religions. C'est en 1999 qu'un fragment d'enduit de la coupole s'est détaché et a révélé la tête d'un ange!! Des dizaines d' années ont été nécessaires pour restaurer ces peintures, la dernière tranche de travaux s'étant achevée en Août 2024! Nous les découvrons avec émerveillement, sur 420 M2, en état de conservation unique! La population au moyen âge, ne sachant pas lire dans son ensemble, c'est par l'image que l'Eglise parlait à ses paroissiens. Nous cheminons ainsi en 3 paliers au sein de l'église. La 1ère travée du transept révèle des peintures parlant de la vie quotidienne du paroissien, énumérant ses péchés, ses rédemptions , l'enfer, le paradis... La 2e travée nous fait découvrir, sur une magnifique coupole, la Vierge Marie et sa ronde d'anges musiciens. En arrivant dans la nef principale, c'est le Jugement Dernier avec le Christ en Majesté que nous admirons. Merci à Serge pour cette belle découverte picturale, expliquée avec passion et humour, que le travail minutieux des restaurateurs a permis de mettre à jour pour être partagé et pour mieux comprendre notre Histoire. Belle journée de découvertes historiques et culturelles mais aussi d'amitié partagée !!

Les Nuits de la lecture

Depuis 2017 le ministère de la Culture tente de redonner le goût de lire en proposant les Nuits de la lecture.

 

En partenariat avec le Centre national du livre, le thème de cette année était « les patrimoines ». Dimanche 26, au château de Saint-Germain-du-Salembre, deux fidèles adhérentes des Patrimoniales de la Vallée du Salembre, Emmanuelle et Sandra, se sont livrées à une première dans leur commune.

En choisissant Jacquou le Croquant d’Eugène Le Roy, elles mettaient à l’honneur deux monuments du patrimoine périgourdin, l’œuvre et son auteur. En lisant des extraits forts, judicieusement sélectionnés dans le roman, elles ont tenu en haleine pendant plus d’une heure une trentaine de personnes attentives. Et cela grâce à une mise en voix telle que l’envie était unanimement donnée à l’auditoire de lire ou, pour une grande majorité, de relire ce roman du XIX°. Ce qui fit avouer aux deux lectrices, non sans émotion, que le but était atteint...fières également d’avoir fait la même représentation devant la classe de cours moyen de l’école du village deux jours plus tôt.

 

Un immense bravo au sympathique duo pour leur première prestation ensemble en espérant qu’elle sera suivie de nombreuses autres, ainsi que pour l’accueil réservé au public.

bottom of page